Cette société dont nous ne voulons pas 1984, c’était hier. Aujourd’hui, nous avons Sarkozy. Et c’est encore pire.
Par delà les clivages partisans et les options politiques des uns et des autres, nous sommes en voie de prendre conscience qu’une page de l’histoire de notre pays est en train de se tourner, et qu’un
drame est en train de se jouer, sous la forme d’un profond changement sociétal.
drame est en train de se jouer, sous la forme d’un profond changement sociétal.
Pour la plupart, nous avons pu bénéficier d’une société qui, malgré ses travers, bénéficiait d’un gouvernement qui avait le souci de l’intérêt public, de la paix sociale, et de la prise en compte de l’équilibre collectif.
Aujourd’hui, nous sommes nombreux à assister, impuissants, au saccage de nos droits les plus élémentaires, de notre liberté d’aller et venir sans être constamment contrôlés par des dispositifs policiers ou des caméras de surveillance à tous les coins de rue, comme c’est le cas dans ma propre ville, pourtant (étrangement…) si faible en ressources. Et quand bien même il est prouvé que l’efficacité de ce genre d’équipements est dérisoire. Mais lemarketing de la surveillance fait des émules à droite comme à gauche, tout comme le développement des technologies numériques à des fins de contrôle de tout un chacun par le biais d’innombrables fichiers mal contrôlés et dangereux, et cela au plus grand mépris de nos libertés fondamentales, pourtant inscrites dans notre constitution.
Notre liberté d’expression est régulièrement mise en cause, que ce soit dans nos propos, sur les blogs ou dans la presse, pour laquelle nos politiciens n’ont pas de mots assez durs alors qu’elle est constitutive de notre démocratie, là où eux-mêmes se permettent les plus grands écarts de langage, dont des propos racistes et xénophobes de plus en plus ouvertement exposés, au plus grand mépris de la démocratie . Notre liberté d’expression est en danger non seulement en France, mais dans toute l’Europe, comme chez notre cousine sévèrement bottée, ou des blogueurs manifestent en ce moment pour la défendre. Parce que la justice (la vraie) le vaut bien… et l’exige.
On nous impose le déroulement tragi-comique d’un feuilleton de l’été à rebondissements qui en dit long sur les pratiques politico-médiatico-financières de nos élites dirigeantes, lesquelles nous démontrent assez tristement que la seule valeur qui anime ce petit monde là est la cupidité, dont tout le monde a pu constater les effets, mais face à laquelle rien n’a été fait. Tout peut donc recommencer, en toute impunité, comme avant….
Et voila que certains faits divers montés opportunément en épingle par unepropagande gouvernementale de plus en plus évidente¹ viennent faire oublier au commun des mortels que se met méthodiquement en place une société qui veut tout contrôler jusque dans notre intimité, au point d’en devenir plus répressive et inquisitrice que le monde d’Orwell, 26 ans après. On riait encore de cette référence il y a peu. Aujourd’hui, si l’on rit, c’est plutôt jaune…
Car après les blogueurs, les utilisateurs d’Internet, les journalistes, lesfonctionnaires, les syndicalistes, les immigrés, les étrangers et/ou les musulmans, les grévistes, les enseignants et les chercheurs, les gens du voyage… et après ? A qui le tour ?
MAM a beau nier une « justice aux ordres« , nous sommes nombreux à ne plus y croire…
(Comme le dit Maître Eolas, profitons de notre liberté avant qu’elle n’expire…).
C’est pourquoi, Monsieur Sarkozy, qui êtes à Grenoble aujourd’hui, priez pour nous, pauvres pêcheurs : nous sommes profondément athées et ne croyons donc pas que le débat soit uniquement sécuritaire. Ainsi, nous ne pensons pas que la déchéance de la nationalité française ou la généralisation des peines planchers que vous avez annoncés aujourd’hui en totale contradiction avec notre tradition républicaine soient un gage de protection pour nos concitoyens, mais au contraire un véritable danger pour le ciment social de notre pays. Car le roi est nu, et nous sommes de plus nombreux à voir combien cette politique que vous menez est douce envers les riches, et dure envers les pauvres.
… Comme nous ne pensons pas davantage que la régression sociale soit inéluctable, n’en déplaise à vos riches amis dont vous n’avez pas encore su vousdépartir, malgré le caractère d’équilibre qu’aurait dû comporter votre fonction qui, comme nous l’explique si judicieusement Mazarine, ici, n’est surtout pas un métier, destiné à s’empiffrer…. Mais une fonction qui, avant vous, était plus noble.
C’est pourquoi nous pensons envers et contre vous et cette garde rapprochée qui soutient vos pires agissements qu’ une autre politique est possible.
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